Dès 1932, alors étudiant en droit, Mikhaïl Gorbatchev adhère au PCUS (Parti communiste de l’Union Soviétique). Promu à différentes fonctions à l’échelle locale puis régionale, il est élu membre du Comité central en 1971.
En mars 1985, il est propulsé au poste de Secrétaire général du PCUS. Il entreprend une vaste politique de réformes pour moderniser l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques : la Perestroïka. Pour rendre l’économie plus performante, il autorise la création d’entreprises privées dans la production artisanale, le commerce et les services ; il légalise les coopératives de production dans le secteur des biens de consommation et de restauration.
Voulant moraliser le système politique, il institue la glasnost (transparence) : suppression de la censure pour favoriser l’accès à l’information, remise à la population de sa liberté de pensée et d’expression. Parallèlement s’engage un processus de réhabilitation des victimes de la terreur stalinienne et des dissidents persécutés. Les œuvres de Soljenitsyne comme l’Archipel du Goulag ou celles de Vladimir Nabokov sont enfin publiées.
La réforme politique vise à instituer une petite dose de démocratie : il crée la fonction de Président de l’URSS qui sera élu par un Parlement élargi (le Congrès des députés du peuple) et issu d’élections en partie libres. Le principe de vote à bulletin secret et de candidatures multiples au Congrès des députés du peuple est adopté en 1988. Vis-à-vis des pays satellites, il dénonce la doctrine de « souveraineté limitée » instaurée par Leonid Brejnev (1964-1982). En 1988, il reconnaît aux démocraties populaires le droit de choisir leur régime et de recouvrer leur pleine souveraineté. En Hongrie, en Tchécoslovaquie et en Pologne le communisme s’effondre au cours de l’année 1989. La Hongrie inaugure le démantèlement du rideau de fer en mai 1989. Cette ouverture accélère « l’automne des peuples », la chute du Mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne.
En 1990, Mikhaïl Gorbatchev reçoit le prix Nobel de la paix.
Se heurtant à de vives oppositions provoquant une grave crise économique et politique, il est de plus en plus isolé. La population et la nomenklatura l’abandonnent pour soutenir Boris Eltsine. Ce dernier est élu président de la Fédération de Russie le 12 juin 1991. A l’automne 1991, 8 des 15 républiques formant l’URSS proclament leur indépendance. Mikhaïl Gorbatchev est contraint de mettre fin à ses fonctions de président de l’URSS le 25 décembre 1991.