Né en Ukraine, Leonid Brejnev adhère au PCUS ukrainien (Parti communiste de l’Union Soviétique) dès 1931 où très il lui est confié de nombreuses responsabilités.
Grâce au soutien de Nikita Khrouchtchev, il est promu secrétaire du comité central et membre suppléant du politburo en 1956. En 1957, il en devient membre de plein droit.
En 1964, Leonid Brejnev participe activement à l’éviction de N. Khrouchtchev et devient premier secrétaire du PCUS. En avril 1966, il s’octroie le titre de Secrétaire général que portait Staline. Il cumule les fonctions et les titres, il est un fervent partisan du culte du chef.
De 1964 à 1982 aucun écart idéologique n’est toléré. La dissidence incarnée par les intellectuels est réprimée (Soljenitsyne est exilé en 1974, Sakharov est placé en résidence forcée…).
Vis-à-vis du bloc de l’Est, la même intransigeance prévaut. Au printemps 1968, il orchestre l’invasion militaire de la Tchécoslovaquie pour mater les réformes portées par Alexander Dubcek nouveau premier secrétaire du Parti communiste tchécoslovaque. Dubcek veut « un socialisme à visage humain ». Sa doctrine autorise la pluralité politique, abolit la censure, instaure la libre circulation hors des frontières et libère les prisonniers politiques. Craignant que ces réformes se propagent aux autres pays satellites, Moscou réagit très vivement. Les forces militaires des pays signataires du Pacte de Varsovie occupent la Tchécoslovaquie à partir du 21 août 1968. Dubcek ratifie les protocoles de Moscou le 26 août 1968. Ils mettent fin au Printemps de Prague.
L’intervention soviétique en Tchécoslovaquie est légitimée par Brejnev dès le 3 juillet par la doctrine de la « souveraineté limitée » : « les intérêts de la communauté socialiste, supérieurs par essence aux intérêts nationaux des États membres, légitiment toute forme d’ingérence y compris militaire ». En d’autres termes, aucun écart idéologique n’est autorisé par Moscou dans les pays satellites.
A l’égard du bloc de l’Ouest, il promeut la détente tout en décidant en 1979 d’intervenir militairement en Afghanistan. Il signe en 1970 le traité germano-russe reconnaissant les frontières issues de la Seconde Guerre mondiale. Il engage un dialogue privilégié avec les États-Unis. Il signe en 1975 l’acte final d’Helsinki qui parachève en Europe la détente.
Victime d’une crise cardiaque, il décède le 10 novembre 1982.