En zone sud, Gallia est le plus important des réseaux de renseignements français de la France Libre. Il est créé en février 1943 à la demande du Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) qui confie à Henri Gorce-Franklin la mise sur pied d’un réseau de renseignement, spécialisé dans le renseignement militaire. Il s’appuie sur les services de renseignements déjà existants des mouvements de résistance de la zone sud, réunis au sein des Mouvements unis de la Résistance (MUR). Cette fusion des trois grands mouvements de résistance non communiste de zone sud (Combat, Franc-Tireur et Libération) est décidée le 26 janvier 1943, sous l’impulsion de Jean Moulin et préfigure l’unification de toute la Résistance intérieure derrière le général de Gaulle.
Il semblerait que le réseau Gallia ait été présent dans les Deux-Sèvres avant que des habitants du département y participent activement. Au début de 1943 séjournait à Niort un nommé Jean Schlochow dont le nom d’emprunt était Max. Il avait été chargé de mettre en place ce réseau et venait de la Drôme où Gallia avait eu des revers. Dans ce département, il avait travaillé pour le mouvement Combat, un des trois principaux mouvements de la zone sud, crée par Henri Frénay, avant de s’intégrer à Gallia.