Maire de Saint-Loup-sur-Thouet de juin 1940 jusqu’à sa démission en mars 1943, le docteur Daniel Bouchet livre un combat quotidien pour protéger ses administrés des exactions commises par les troupes d’occupation.
En janvier 1941, il gifle un sous-officier allemand. Il est condamné à mort avant d’être gracié.
Homme d’action et de détermination, il s’engage dans la lutte clandestine dès le printemps 1941. Pour le réseau de renseignements Confrérie Notre-Dame puis pour le mouvement Organisation Civile et Militaire, il multiplie les déplacements en Anjou, Touraine et Saintonge. Avec courage et sang-froid, il accomplit des missions de renseignements, organise la réception de parachutages, recrute de nouveaux agents. Chaque jour, le danger rôde.
Arrêté le 9 août 1943, incarcéré à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers, il est condamné à mort le 18 décembre suivant. La sentence est commuée en travaux forcés à perpétuité. Il est déporté dans le camp de concentration de Buchenwald le 24 janvier 1944. Démuni de tout, il s’efforce d’aider, soulager et sauver d’une mort certaine ses camarades déportés au péril de sa propre vie.
A son retour à Saint-Loup-sur-Thouet, il poursuit sa carrière de médecin. Conseiller d’arrondissement de 1925 à 1940, il est élu conseiller général de ce canton de 1945 à 1973. Soucieux de la transmission des valeurs de la Résistance aux jeunes générations, il co-fonde le Conservatoire de la Résistance et de la Déportation des Deux-Sèvres et des régions limitrophes en 1986.