Homme politique allemand né à Tallin (Estonie) en 1893. Étudiant à Moscou, il assiste à la révolution bolchevick. Après la guerre, il est à Munich où il fréquente la Société de Thulé, d’inspiration raciste, et fait connaître les prétendus " Protocoles des Sages de Sion ". Dès la fin de 1919, il adhère au Parti ouvrier de Drexler, conforte Hitler dans son antibolchevisme et le convainc ce la notion d’" espace vital ". Le 1er juin 1923, il succède à Eckart comme rédacteur en chef du " Völkisher Beobachter ", quotidien du parti. Il participe activement au " putsch de la brasserie " puis préside aux destinées du parti pendant l’emprisonnement d’Hitler mais ne parvient pas à en maintenir l’unité. Après la reprise en main du NSDAP par Hitler, il devient le théoricien du nazisme, notamment par la publication du " Mythe du XXe siècle " où il réduit l’histoire à une lutte des races et met en valeur l’homme nordique menacé par le métissage et les valeurs judéo-chrétiennes. En novembre 1929, il fonde la Ligue combattante pour la culture allemande destinée à combattre l’ " art dégénéré ", ce qu’il mettra en pratique en organisant l’autodafé du 10 mai 1933. Il est élu au Reichstag l’année suivante en 1930, mais sa carrière politique se bornera à des rôles secondaires. Nommé le 13 mars 1941 ministre des territoires occupés à l’Est, il promet de " très dures années " aux Russes avant de se distinguer par sa modération, protestant notamment contre le sort réservé aux prisonniers de guerre. Il reste néanmoins très attaché à ses théories raciales et crée l’Institut de recherche sur la question juive. Au cours de l’été 1944, il imagine encore pouvoir réunir un Congrès international antisémite à Cracovie avant de démissionner de sa fonction ministérielle le 12 octobre 1944. Il réaffirmera ses convictions nationales-socialistes au procès de Nuremberg et sera exécuté le 16 octobre 1946.