Homme politique norvégien, né à Fyredal en 1887, d’origine paysanne. Engagé dans l’armée norvégienne, il devient attaché militaire à Moscou de 1927 à 1929 et perd, à cette occasion, sa sympathie pour le bolchevisme. Ministre de la guerre de 1931 à 1933, il fonde le Rassemblement national de tendance fasciste mais ne parvient même pas à se faire élire député. Lié d’amitié au théoricien nazi Rosenberg, il transforme son parti sur le modèle allemand, se proclame " Forer " (Führer) et propose son aide à Hitler pour l’invasion de la Norvège. Le 11 avril 1940, alors que la Wehrmacht pénètre en Norvège, Quisling se proclame Premier ministre mais doit céder la place au fantoche Ingolf Christensen imposé par les Allemands qui ont mesuré l’impopularité du " Forer ". Il sera finalement nommé Premier ministre le 1er février 1942, sur ordre personnel d’Hitler qui a besoin de travailleurs pour sa machine de guerre. Il s’efforce alors d’intégrer la Norvège dans une grande " union germanique " . Son parti s’accroît de quelques opportunistes, mais pour la majorité, il reste le traître de 1940 et doit affronter la résistance passive de la population, comme celle du clergé luthérien, très majoritaire, qui démissionne collectivement le 7 avril 1942. Devant des échecs répétés, il rétablit la peine de mort le 17 septembre 1942, et s’engagea dans une collaboration totale. Son parti se mit à la disposition de la police allemande pour traquer les résistants et participa à la déportation des Juifs. Arrêté à la libération du pays, il est condamné à mort par une Haute Cour de justice et exécuté le 24 octobre 1945.