Né à Rheydt en 1897 dans un milieu modeste de religion catholique. Titulaire d’un doctorat en philosophie, il est pourtant en 1924, un auteur raté sans ressources. Il entre au parti nazi en 1922 et succède à Himmler en 1925 comme secrétaire de Strasser. L’échec d’une offre de collaboration au journal Berliner Tageblatt à contribuer à radicaliser son antisémitisme. Après avoir mis au point un projet de révision du NSDAP dans un sens " socialiste ", il rencontre Hitler et se rallie à l’aile droite du parti. En 1926, Hitler le nomme commissaire à la direction du gau de Berlin. Élu à plusieurs reprises au Reichstag, il prend en charge la propagande et conseille Hitler pour les élections. En mars 1933, il organise le boycott des magasins juifs. Il est ministre de la propagande et de l’information. Il ferme le Reich à toutes les informations étrangères et contrôle toute la vie intellectuelle et artistique. La nazification de la culture commence par un immense autodafé de livres à Berlin le 10 mai 1933. " La propagande de Goebbels, dira Hitler, est une de nos armes de guerre les plus efficaces ". Il apporte tous ses soins à la radio et fait mettre au point un récepteur populaire bon marché, le " VE-301 ". C’est lui qui, le 9 novembre 1938, donne le signal de la " nuit de Cristal ". Conscient de la gravité de la situation à partir de 1942, il ne craint pas d’alerter le peuple pour mieux le fanatiser ; il invite les Allemands à participer chaque année à des " collectes " pour soutenir l’effort de guerre. Il devient maire de Berlin en avril 1944, ministre de la " guerre totale " en juillet puis défenseur de la capitale en janvier 45. Témoin avec Bormann du mariage d’Hitler le 29 avril, il tente en vain de négocier un sauf-conduit avec les Soviétiques et se suicide avec sa femme et ses 6 enfants le 1er mai.