Pour la population, et plus particulièrement celle de l'Ouest de la France, les conséquences immédiates du débarquement des troupes alliées le 6 juin 1944 se traduisent par des bombardements intensifs. Cibles stratégiques : les infrastructures ferroviaires (voies, ponts, gares) et les sites industriels participant à l'effort de guerre nazi sont visés pour ralentir le repli des troupes allemandes vers la Normandie.
Au soir du 7 juin 1944, la ville de Niort subit un bombardement aérien qui frappe le quartier de la gare. Les dégâts sont considérables. À quelques kilomètres, à Saint-Florent, la Société Niortaise de Construction Mécanique (fabriquant des fusées d'obus et des percuteurs pour la Wehrmacht) subit également les assauts alliés.
Dégager la ville des destructions engendrées par les bombes et fouiller les habitations éventrées demande beaucoup de temps en raison du manque de matériel de secours auquel s'ajoute la pénurie d’essence. On déplore ainsi une quarantaine de victimes des suites du bombardement.
D’autres bombardements aériens rythment l’avancée des troupes alliées sur le sol français et le recul progressif des troupes allemandes. Le 23 mai, le viaduc de Parthenay est touché. Quant aux gares de Parthenay et Thouars, elles sont bombardées en août 1944.
Provoquant de nombreux dégâts et entraînant la mort de victimes innocentes, ces bombardements font naître chez la population la peur et l'incompréhension. Sentiments dont la propagande germano-vichyste s'empare pour alimenter son discours anti-Alliés.
Affiche de propagande dénonçant les raids aériens anglo-américains, éditée après les bombardements de Rouen d'avril et mai 1944-ORAFF - 1944
© Conservatoire de la Résistance et de la Déportation des Deux Sèvres et des régions limitrophes