Centre Régional Résistance & Liberté

Parachutage de Largeasse "La Chabirandière"

Dans la nuit du 3 au 4 août 1944 s'effectue sur la commune de Largeasse le plus important parachutage effectué en Deux-Sèvres.

Fiche technique

Date : Nuit du 3 au 4 août 1944

Organisation : Francs-Tireurs partisans

Message de la BBC : « Le Bocage est en feu »

Matériel réceptionné : 12 tonnes d'armes et de munitions

Participants : environ 90 personnes

Quelques-uns uns des participants, non cités ci-dessous :

Thierry Aimant, Yves Ayrault, Barba, Célestin Bineau, René Bir, M. Blin, Moïse Boche, Paul Bourdin, Maurice Charles, Dadillon, André Deray, Emile Fortin, Gallard, Marcel Genest, René Marchoux, Martin, Maury, Mementeau, Arthur Michonneau, Claude Pelmont, Roger Pétriani, Abel Pigeau, Poussard, Abel Thibaudeau, A. Tisne-Versailles, Jean Touraine

Une opération de première importance

Dans la nuit du 3 au 4 août 1944, un important parachutage, qualifié de Spécial Opération par les services alliés, s’effectue sur la commune de Largeasse, à l’initiative des Majors Samuel (Vienne) et Harold [2] (Deux-Sèvres).

Le champ de réception dit " Bois du Rocher " appartient à M. Baptiste Gautreau, qui a donné son consentement au moment de l’homologation. L’opération figure sur les rapports alliés sous le nom du village le plus proche, La Chabirandière.

Il est annoncé par la radio de Londres, après minuit. Vers 2 h 30, trois gros avions de transports larguent 12 tonnes d’armes, munitions, matériels et équipements, répartis dans 60 à 70 paquets et containers, que recueillent environ 90 personnes.

Le ramassage et le transport doivent, impérativement, être terminés au lever du jour. Aussi l’animation est grande sur le terrain. D’autant que quelques paquets se sont ouverts en touchant le sol et que plusieurs containers entraînés par le vent se perdent vers Le Petit Linot.

Tout est provisoirement rassemblé pour un rapide inventaire, dans le petit champ, dissimulé en contrebas du terrain. Le second stade de l’opération à peine achevé, les moyens de transport sont appelés : trois camions appartenant à Messieurs Berton et Vendier et quelques charrettes à bœufs, camouflés dans les parages. Leur rôle est d’acheminer cette manne vers les caches préparées avec minutie avant la répartition aux Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) [3].

Les caches

Le plus important lot est celui qui est déposé chez les époux Gobin à Fondetar, un hameau très isolé composé de deux fermes, sur la commune de Vernoux en Gatine. Là, c’est une huche à betteraves (silo enterré) qui reçoit 8 tonnes d’armes, vite recouverte de terre et de débris végétaux.

Avant d’arriver à cette destination, le camion de M. Berton s’arrête, victime d’une avarie de moteur. Les efforts du chauffeur demeurent vains, pour la remise en route. L’inquiétude commence à se manifester parmi le personnel quand apparaît un cycliste, Pierre Manson, résistant bien connu du groupe, qui aide au dépannage. Sa mission était, précisément, de guider le chauffeur vers Fondetar, lieu de la cache.

Les époux Gobin, dépositaires de cet arsenal de 8 tonnes, ont accepté cette mission à la demande de Mme Saunier, agent de liaison de Pillet, responsable de la résistance à Secondigny, dépendant du Capitaine Ehrarth et du Commandant FTP [4] Pearon, de Parthenay.

 

Les autres lots d'armement, d’importance variable, sont cachés à :

  • La Chapelle Bertrand : le dépôt de charbon de G. Berton
  • Le pailler de la famille Lanoue à Le Puits
  • Saint Aubin le Cloud : le grenier et le jardin de Julio
  • Saint-Martin-du-Fouilloux
  • Le Tallud : la ferme de la Vergne Mouchet
  • La Chabirandière et au Margat

 

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