Centre Régional Résistance & Liberté

Parachutage du Beugnon " Chicheville "

À la mi-juillet 1944 s'effectue sur la commune du Beugnon en Gâtine un parachutage d'armes destinées aux groupes francs de la région.

Fiche technique

Date : Nuit du 14 au 15 juillet 1944

Organisation : Francs-Tireurs partisans

Message de la BBC : « Son chèque est sans provision » 

Matériel réceptionné : 8 tonnes d'armes et munitions

Participants : Responsable : Lieutenant Colonel Robin

Chefs de groupes : " Victor ", René Monet

" Lucien ", Lucien Marchoux

" Jean-Louis ", Commandant Pearon

" Lamiral ", Henri Laborde

" Secondigny ", Capitaine Dadillon

Assistants :

T. Armand, Y. Ayrault, A. Barba, G. Berton, René Bir, M. Boche, Bouffard, A. Bourdin, M. Charles, P. Chevallier, Colmart, C. Cornillet, Dadillon, Dromain, Drouet, M. Durin, Emile Fortin, M. Fuseau, R. Galardeau, F. Gaulin, C. Geay, M. Genet, Fernand Gobin, R. Gouban, René Julé, Henri Laborde (groupe au complet), Pierre Manson, Lucien Marchoux, Martin, C. Maurice, Maury, Mementeau, R. Monet, C. Pelmont, Pierriot, A. Pigeau, R. Petriani, Racault, R. Robin, C. Sicot, G. Sireau, Texier, J. Touraine, Jean-Louis Veneau

"Son chèque est sans provision"

Le 14 juillet 1944 au soir, depuis les ondes de radio Londres grésille ce message. Soudain, c'est l'effervescence dans la clandestinité pour un petit groupe à proximité de Parthenay. L'annonce vient de confirmer l'imminence du premier parachutage attendu depuis des mois. Les résistants désespérés d'obtenir de quoi combattre n'y croyaient plus. Tout s'accélère.

L'opération est prévue sur la commune du Beugnon, sur le terrain de Chicheville, propriété de Maurice Croisé. L'équipe de réception se compose de plusieurs groupes de Francs-Tireurs partisans (FTP) sous le commandement et en présence du Colonel Robin (Colonel Michel), responsable départemental des FTP. Une fois le signal lumineux convenu en place, malheur ! Ce ne sont pas des containers qui tombent du ciel mais des rafales de mitraillettes d'un avion allemand qui a repéré lui aussi le balisage. Sans victime ni dégât à déplorer l'équipe s'en tire avec une bonne frayeur. À force de persuasion, le colonel Robin parvient à convaincre les troupes de reprendre leur poste.

Finalement cette nuit-là, ce sont 8 tonnes d'armes et de munitions, larguées par des avions britanniques ignorants de ce qui s'est joué quelques heures plus tôt, que les résistants vont récupérer.

Cachés un premier temps dans les dépendances de la ferme Croisé, les containers sont transportés par Emile Fortin à " la Métayère ", une exploitation abandonnée. Ce déménagement est remarqué par des collaborateurs de la région qui s’empressent de le signaler aux Allemands. Ceux-ci attaquent en force, mais trop tard, la précieuse cargaison vient juste de changer de place, une nouvelle fois. Ils s’en prennent alors au propriétaire, M. Bourdeau et à son fils, qu’ils emprisonnent à la Pierre Levée [6] de Poitiers. Ils sont libérés rapidement devant l’évidence de leur ignorance totale des événements.

Les armes sont dissimulées en 5 lieux :  Chicheville / La Métayère / Le Puy / Montparnasse / Le Rétail

Elles équiperont progressivement les groupes Francs-Tireurs partisans (FTP) [7]

 

 

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