Centre Régional Résistance & Liberté

L'ancienne école de Perré - commune de Saivres (79)

A l'hiver 1943-1944, le centre décisionnel de la Résistance intérieure départementale se situe sur les rives de la Sèvre, en Saint-Maixentais depuis ce territoire rural et escarpé. Libérer la France de l'occupation nazie et rétablir la démocratie sont les principaux objectifs.

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Edmond Proust, cadre de l'Armée secrète en Deux-Sèvres

En 1942, la coordination entre la France libre du général de Gaulle à Londres et la Résistance intérieure s’impose. Le préalable sur le sol français est l’unification des mouvements de Résistance non-communistes. Elle est effective au printemps 1943. L’Armée secrète [7], organisation paramilitaire, est créée. Sa direction régionale est confiée au général Faucher, résidant à Saint-Maixent-l'École. À Edmond Proust [8], alias « Gapit » revient le commandement de l’échelon départemental. Ce dernier la structure depuis l’école de Perré où il enseigne. L’objectif est de saboter les intérêts du IIIe Reich.

© Archives privées – Michel Chaumet 

" Message pour le tourteau fromager : Chaumette est notre seul ami, vous devez lui faire tous confiance. "
Par ce message adressé autour du 15 août 1944, le général Koenig (commandant en chef de l'état-major des Forces Françaises de l'Intérieur) confirme tardivement Edmond Proust comme chef départemental des FFI © Archives privées – Michel Chaumet

 

La vie à Perré malgré le danger

Après l’arrestation du général Faucher, le 29 janvier 1944, les prérogatives de « Gapit » s’étendent à la région. L’étau de la répression se resserre. Se sachant menacé, Edmond Proust quitte chaque nuit sa maison-école pour n’y revenir que le matin, après vérification d’aucune intrusion en son absence. Ce 18 février 1944, à l’affût du moindre bruit suspect, il échappe de justesse à l’arrestation. Quittant précipitamment les lieux, il se terre pendant trois semaines avec son épouse Lina et rejoint son refuge minutieusement préparé, le Logis de la Bidolière [9] (commune de Saint-Martin de Saint-Maixent). Dans le même temps, les responsables de l’état-major de l’Armée secrète tombent. Reprenant contact avec les époux Marsteau, instituteurs au Breuil de Sainte-Eanne, il restructure l’Armée secrète. Devenu « Chaumette », il y installe son quartier général.

Proust décoré par le général Faucher en 1947 © Conservatoire de la Résistance et de la déportation des Deux-Sèvres et des régions limitrophes 

En 1947, le général Louis Eugène Faucher, natif de Saivres, remet à Edmond Proust la Croix d'Officier de la Légion d'honneur. Dès décembre 1938, ils jettent ensemble les bases intellectuelles et morales de ce qui sera leur action commune dans la Résistance au sein de l'Armée secrète. © Conservatoire de la Résistance et de la Déportation des Deux-Sèvres et des régions limitrophes

Mise en place d'actions armées et libération du département

Après le débarquement des Alliés en Normandie le 6 juin 1944, l’Armée secrète départementale – à force de négociation avec les missions inter-alliées présentes sur le territoire – obtient à l’été 1944 des parachutages d’armes. Les sabotages contre les intérêts de l’occupant nazi se multiplient. Les Deux-Sèvres, avec
« Chaumette » en chef départemental des Forces Françaises de l’Intérieur [10], sont officiellement libérées le 6 septembre 1944.

Saint-Maixent-lEcole pour la fête de la libération de la ville – Septembre 1944 © Conservatoire de la Résistance et de la déportation des Deux-Sèvres et des régions limitrophes 

Edmond Proust et le major Whitty commandant la mission interalliés Jedburgh Harold sur le perron de la mairie de Saint-Maixent-l'Ecole pour la fête de la libération de la ville – Septembre 1944 © Conservatoire de la Résistance et de la déportation des Deux-Sèvres et des régions limitrophes

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