Centre Régional Résistance & Liberté

Joseph Staline

Secrétaire général du Parti communiste en 1922, il succède au dirigeant soviétique Lénine en 1924. Jusqu'à sa mort en 1953, l'URSS est soumise à un régime totalitaire.

Un exemple de régime totalitaire : Staline à la tête de l'URSS

Les débuts d'un dictateur

Joseph Vissarionovitch Djougatvivili, dit Staline (« l’homme d’acier ») est né dans une famille ouvrière en Géorgie.

Il devient secrétaire général du parti communiste en 1922. Après la mort de Lénine en 1924, il élimine les autres candidats à la succession.

En 1929, il engage l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques dans une industrialisation à toute vapeur, collectivise les terres et déclenche une terreur de masse. Il annonce le « grand tournant ». Il est le maître absolu de l’URSS.

En quelques années, il fonde un pouvoir fondé sur la terreur dans toute l’URSS. Il s’agit d’imposer le silence à toute forme de dissidence. La terreur de masse s’abat sur toute la société soviétique. La police politique traque les suspects. Il crée le Goulag dans lesquels sont jetés des millions d’individus.

L'URSS dans la Seconde Guerre mondiale

Signataire du pacte germano-soviétique le 23 août 1939, il entre en guerre aux côtés des Alliés le 22 juin 1941 date à laquelle Hitler déclenche l’opération Barbarossa.

En 1945, l’avancée de l’Armée Rouge est considérable en Europe centrale. Staline entend imposer aux occidentaux de nouvelles frontières occidentales à l’URSS : les frontières polonaises seront déplacées à l’Ouest sur la ligne Oder Neisse, les conquêtes de 1939-1940 à l’est de la Pologne seraient intégrées à l’URSS. A la Conférence de Yalta (4-12 février 1945), restant flou sur le tracé des frontières, il obtient un accord de principe du déplacement des frontières polonaises vers l’Ouest. A la conférence de Potsdam (17 juillet - 2 août 1945), les Anglo-américains n’acceptent que provisoirement la ligne Oder-Neisse. Elle devra être renégociée dans un traité de paix. La rupture est consommée.

Après guerre, la stalinisation de l'Europe de l'Est

De 1947 à 1949, Staline procède à la stalinisation de l’Europe de l’Est par la création de démocraties populaires qui ont pour modèle l’Union Soviétique. Seule la Yougoslavie ne s’alignera pas sur Moscou. Le Kominform et la doctrine Jdanov (septembre 1947) en sont les leviers. En janvier 1947, les Soviétiques violent ouvertement les accords de Yalta. La déclaration de l’Europe libérée instaurait le principe d’élections libres dans les différents pays. Or, en Pologne, l’administration soviétique tarde à les organiser. Quand elles le sont enfin, elle donne arbitrairement le pouvoir aux communistes. La Tchécoslovaquie de Benès (issue d’élections libres organisées dès 1946), se voit contrainte de refuser, alors que le gouvernement l’avait approuvée, l’aide américaine issue du plan Marshall. Au nom de la doctrine Jdanov, le premier ministre communiste Tchèque, Gottwald, orchestre le coup de Prague. Le Parti communiste tchèque organise de vastes manifestations (17-25 février 1948). Edouard Benès, attaché à la démocratie libérale, est contraint d’accepter un nouveau gouvernement à majorité communiste. A la suite de sa démission le 7 juin 1948, Gottwald est élu président. Le parti communiste détient tous les pouvoirs. La satellisation de l’Europe centrale est effective.

Le sort de Berlin

La situation de l’Allemagne est un enjeu important dans la politique conduite. L’échec de toutes les conférences des quatre, conduit la France, l’Angleterre et les États-Unis à unifier leurs trois zones d’occupation et à créer un système monétaire commun. En réaction, Staline, ne désespérant de la faire tomber dans son giron, organise le blocus de Berlin. Déjouer par les occidentaux par la mise en place d’un pont aérien pendant près d’une année, sa stratégie échoue. Les conséquences sont immédiates. L’Allemagne est divisée en deux. La République Fédérale d’Allemagne à l’Ouest et la République Démocratique allemande à l’Est.

La politique de terreur et les purges instituées par Staline plongent le bloc soviétique dans la terreur. Il n’aura de cesse jusqu’à sa mort, en mars 1953, d’accroître son culte de la personnalité.

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