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Les absents de la Libération

Les Deux-Sèvres sont officiellement libérées le 6 septembre 1944. En marge des défilés, reste pourtant pour certains un sentiment d'amertume lié à l'absence d'un proche disparu, prisonnier de guerre ou déporté en Allemagne.

Une libération au goût d'amertume

Si la joie illumine les visages, si la liesse populaire envahit les rues, nombreuses sont les familles aux sentiments mitigés en ce mois de septembre 1944 pour lesquelles l'absence domine.

Ceux qui reviendront

À la libération, nombreux sont ceux pour qui le sentiment d'absence se fait cruellement sentir.

article presse deportes © Conservatoire de la Résistance et de la Déportation des Deux-Sèvres et des régions limitrophesL'absent est le militaire, prisonnier de guerre en Allemagne (plus d'1 million au total), le civil requis au Service du Travail Obligatoire ou  prisonnier transformé en travailleur. L'absent, victime de l'idéologie raciste nazie, raflé en octobre 1942 ou en janvier 1944 lors des deux principales rafles organisées dans le département des Deux-Sèvres, conduit dans les camps d'extermination. L'absent, victime de la répression nazie, déporté dans les camps de concentration dont la famille reste sans nouvelles.

Extrait du Courrier de l'Ouest daté du 4 juin 1945
© Archives Départementales des Deux-Sèvres

Ceux qui ne reviendront pas

La libération est aussi le temps du deuil pour tous ceux dont un proche a été victime de la répression nazie et Vichyste, fusillé au champ de tir de Biard (près de Poitiers), à Châteaubriant, au Mont-Valérien, mort au cours d'opérations paramilitaires ou autres. La France rend hommage aux victimes fusillées ou mortes des mauvais traitements qui leurs ont été infligés en détention.

Certaines familles resteront sans nouvelles de leurs proches disparus en déportation de persécution ou de répression.

Depuis les Deux-Sèvres, 184 hommes, femmes et 53 enfants et adolescents (dont 46 ne rentreront jamais) sont déportés au titre de la déportation de persécution lors de deux principales rafles organisées en octobre 1942 et janvier 1944.

271 hommes et femmes sont déportés au titre de la déportation de répression. (Source : Jean-Marie Pouplain - Correspondant de l'Institut d'Histoire du Temps Présent - Comité d'Histoire de la Seconde Guerre mondiale)

obsèques des fusillés de lusine Rusz, Thouars 1944 © Conservatoire de la Résistance et de la Déportation des Deux-Sèvres et des régions limitrophes

Départ du cortège des dépouilles de trois résistants, ouvriers de l'usine Rusz, fusillés par les Allemands à Biard en 1942 - Théâtre Municipal de Thouars - décembre 1944
© Conservatoire de la Résistance et de la Déportation des Deux-Sèvres et des régions limitrophes

Cortège funèbre de fusillés, Thouars © Conservatoire de la Résistance et de la Déportation des Deux-Sèvres
Cortège funèbre de fusillés, Thouars © Conservatoire de la Résistance et de la Déportation des Deux-Sèvres

En savoir plus

Au retour des premiers déportés à la mi-avril 1945, c'est un choc incommensurable qui frappe l'opinion.

Découvrez le témoignage de Gérard Pichot, résistant déporté aux camps de Buchenwald et de Dora.

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